Irlande: petit pas spectaculaire dans la législation sur l’ivg

Alors que beaucoup pensent que les combats féministes en Europe n’ont plus lieu d’être, l’Irlande nous fait la démonstration de sa nécessité et de la possibilité encore d’avancer.

Pour rappel : il y a quelques mois Savita Halappanavar, ressortissante indienne de 31 ans, dentistes, entre à l’hôpital se plaignant de douleurs, elle est alors en train de faire une fausse couche. Les médecins lui refusent l’IVG sous prétexte que le cœur du fœtus bat encore. Elle meurt quelques jours plus tard, elle était enceinte de 17 semaines.

L’Irlande est un pays catholique qui refuse encore aujourd’hui le droit à l’avortement. Un amendement constitutionnel de 1983 interdit l’IVG en toutes circonstances. En 1990 une jeune fille de 14 ans, victime d’un viol, avait contesté ce texte et la cour suprême avait alors autorisé l’avortement en cas de danger pour la vie de la mère. Cette décision n’a jamais été transposée dans la loi malgré une demande de la CEDH en 2010 de clarifier la législation.

Il est triste de devoir dire aujourd’hui que le décès de Savita Halappanavar n’aura pas servit à rien, parce qu’il est dramatique d’avoir à attendre un drame pour réagir sur de pareils sujets mais aussi parce que bien qu’énorme pour un pays qui refusait l’ivg dans tous les cas, cette loi ne permet toujours pas un choix, pas même pour une victime de viol.

Pour rappel l’IVG n’est légale en France que depuis 1975 et les associations telles que « sos-tout-petits » et autres mouvements pro-vie continuent des actions devant des hôpitaux pratiquant l’avortement.